Commentaires des résultats du Baromètre des investissements d'Argenta

Cet article traite des principaux enseignements à tirer du Baromètre des investissements* d'Argenta. De janvier à septembre 2019, nous avons interrogé plus de deux mille Belges sur leurs plans financiers.

Les investisseurs belges ...

Ces dernières années, nous avons vu dans notre baromètre qu'environ 44 % des Belges investissent. En 2018, une amélioration semblait se profiler. Mais le pourcentage n'a finalement pas évolué en raison d'une faible fin d'année. En 2019, nous avons d’abord observé une hausse, puis une baisse. À l'heure actuelle, la part des Belges qui investissent est de 42 %, ce qui est donc inférieur à l'année dernière.

60 % des investisseurs sont des hommes. Mais cette part est en baisse. Les plus de 55 ans représentent la moitié de l'ensemble des investisseurs. Les groupes d'âge 25-34 ans, 35-44 ans et 45-54 ans représentent chacun 18 % du total.

Le classement des formes d'investissement les plus populaires reste inchangé :

  • La branche 23 demeure stable et caracole en tête comme l'année dernière.
  • Les fonds sont la deuxième option la plus populaire, mais baissent de 19 % à 16 %.
  • Les actions dans des entreprises cotées à la Bourse belge se maintiennent en troisième position, mais baissent de 18 % à 15 %.
  • Les actions dans des entreprises cotées à l'étranger restent à 10 %.

Le profil de risque de l'investisseur change :

  • Un quart des investisseurs belges recherche la plus grande sécurité possible. Ce nombre demeure stable.
  • Depuis le deuxième trimestre de 2019, nous observons une baisse de la part des investisseurs qui optent pour un équilibre entre rendement et sécurité : de 59 % à 53 %.
  • 20 % des investisseurs acceptent un risque plus élevé pour un rendement potentiellement plus élevé, ce qui se traduit par une augmentation de plus de 5 %.

Xander Michielsen, expert en investissement chez Argenta, explique pourquoi plus de personnes sont disposées à prendre un risque : « Il n'existe que peu d'alternatives aux actions. Les rendements courants des obligations d'État européennes ont plongé à des niveaux inédits à cause de la politique de la Banque centrale européenne. Et cette situation pourrait bien se prolonger pendant un certain temps. Il est difficile pour un investisseur d'obtenir encore un rendement sans prendre davantage de risques. Cela rend les actions relativement plus attractives. »

... doutent ...

Nous constatons que le désir d'investir ne cesse de s'amoindrir. Le début de l'année s'annonçait assez prometteur, mais n'a depuis lors fait que s'assombrir.

Le nombre de répondants ayant l'intention d'investir dans les 6 mois à venir a baissé de 4 % depuis le premier trimestre de 2019, et cette baisse a plusieurs causes.

En raison du tumulte économique, il ne semble pas illogique que l'investisseur belge voie plus de risques que d'opportunités rentables. Mais ne venons-nous pas justement de dire qu'il y a plus de personnes disposées à prendre un risque qu'avant ? L'aversion au risque ne semble pas être la principale raison pour laquelle les Belges n'investissent pas. Parmi les raisons citées en premier, il y a le fait qu'on ne s'y connaît pas assez et qu'on trouve l'investissement trop complexe, et le fait qu'on ne dispose pas d'un capital suffisant pour investir. Ces raisons sont les mêmes que celles invoquées ces dernières années.

L'investissement est une alternative à l'épargne dont on parle de plus en plus, mais qui semble risquée. L'épargne ne reste toutefois pas sans danger. Cela fait douter le Belge du statu quo.

… mais examinent les possibilités.

Il n'y a jamais eu autant d'argent sur les comptes d'épargne belges qu'aujourd’hui.

Les gens épargnent principalement pour les urgences, pour financer un gros achat ou pour mettre de l'argent de côté pour après la pension. Seuls 15 % des Belges interrogés pensent ne devoir faire aucun effort pour garder des moyens suffisants après la pension pour maintenir le même niveau de vie.

D'après notre étude, moins de personnes affirment qu'elles épargneront autant à l'avenir. À cause du niveau historiquement bas des taux d'épargne, l'argent sur le livret d'épargne perd en valeur. Cela rend l'investissement actif plus attractif. Le Belge commence à s'en rendre compte. 

La vision d’Argenta

Les Belges ont une brique dans le ventre et aiment déguster de bonnes bières. À cela vient s'ajouter une troisième caractéristique : les Belges préfèrent l'épargne à l'investissement. Argenta présente un historique de banque d'épargne et comprend dès lors parfaitement ce point de vue. Mais nous sommes aussi innovants et voulons le meilleur pour nos clients. Par conséquent, nous plaidons pour un bon équilibre entre épargne et investissements

Argenta mène une politique (d'investissement) durable. Le Belge trouve cela important. 40 % des personnes interrogées affirment tenir compte de la durabilité lors de la prise de décisions financières. 30 % en reconnaissent l'importance, mais en tiennent provisoirement moins compte.

Chez Argenta, nos spécialistes suivent de près chaque évolution du marché, tout en gardant cette vision à l'esprit. On peut difficilement prédire comment le climat d'investissement évoluera. Ce n’est assurément pas une science exacte.

L'expert en investissement d'Argenta Xander Michielsen fait part de ses prévisions pour le reste de 2019. « Nous nous attendons encore à de nombreux moments d'euphorie et de déception. Pour l'heure, les marchés sont très sensibles aux bonnes et aux mauvaises nouvelles. Le Brexit et la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine restent les plus grands risques qui pèsent sur les marchés financiers. Par ailleurs, les banques centrales continuent de soutenir l'économie au niveau mondial. En outre, la valorisation des actions reste très attractive. Mais le marché des actions est très difficile à évaluer. C'est pourquoi nous nous en tenons à notre allocation en vue du plus long terme où les fondements de l'économie et les bénéfices des entreprises sont déterminants. »

*Étude de Kantar Belgium pour le compte d'Argenta