Les marchés financiers

Les marchés ont connu une volatilité supérieure à la moyenne ces derniers mois, avec des fluctuations quotidiennes supérieures à 2 % (voir graphique ci-dessous).
 
Volatilité USA & Europe

Quel scénario économique dans les prochains mois ?

Le débat en cours entre atterrissage en douceur, stagflation et récession a dominé les marchés. Le scénario d'atterrissage en douceur fait référence à un ralentissement économique modéré après une période de croissance. La Réserve Fédérale américaine et d'autres banques centrales visent un atterrissage en douceur tandis qu'elles augmentent les taux d'intérêt pour contenir l'inflation. Le scénario de stagflation fait référence à une économie connaissant simultanément une hausse de l'inflation et une stagnation de la production économique. Une récession, elle-même désinflationniste, est une période de ralentissement économique temporaire au cours de laquelle l'activité commerciale et industrielle est réduite, généralement caractérisée par une baisse du PIB pendant deux trimestres consécutifs.

  Des marchés boursiers maintenussous pression

Ce climat d’indécision a été caractérisé par une succession d'incertitudes. Une inflation élevée, une politique monétaire plus restrictive, la guerre entre la Russie et l'Ukraine et des perspectives de croissance en proie aux doutes continuent de peser sur les marchés, entraînant de nouvelles fortes baisses sur les marchés mondiaux.

Exprimés en euros, les segments les plus touchés ont été les marchés américains et européens (les lignes jaunes et roses dans le graphique ci-dessous). L’exception positive remarquable dans le graphique est la Chine. Après sa chute libre en terme de rendement en mars en raison des confinements, le marché boursier chinois a rebondi à la suite de données économiques meilleures que prévu, même si ce rebond s’est fait à partir de niveaux bas. Une bourse relativement bon marché, l'attitude plus flexible des autorités et l'assouplissement des mesures de confinement jouent également un rôle.

Evolution des marchés boursiers en euro

Les obligationsn’échappent pas à la tourmente

Outre les marchés d'actions, les marchés obligataires ont également continué d'être sous pression. L'inflation s'est avérée plus persistante que prévu et la banque centrale américaine (FED) a dû abandonner sa rhétorique du « temporaire ». D'une part, un marché du travail très vigoureux et, d'autre part, la hausse des prix du pétrole et du gaz ont provoqué une forte inflation, ce qui a incité la banque centrale américaine à adopter une position plus ferme dans la lutte contre l'inflation.

Après la première augmentation de taux de 25 points de base en mars, le mouvement s'est accéléré avec des augmentations séquentielles de 50 points de base et de 75 points de base pour avril et mai. Il est également prévu, lors des prochaines réunions, que les taux d'intérêt seront relevés à chaque fois d'au moins 50 points de base. La Banque centrale européenne (BCE) a également durci le ton et une hausse des taux d'intérêt est maintenant attendue.

Ces anticipations se sont traduites par de fortes baisses des cours des obligations. D’un autre côté, le dollar américain s'est renforcé, ce qui a amélioré le résultat final pour l’investisseur en euros.

Evolution des bourses obligataires avec horizon de 10 ans en euros

Une combinaisonnégative aux accents historiques

Les marchés boursiers et obligataires ont donc poursuivi leur repli au deuxième trimestre. On peut même parler de temps historiques. D'une part, en termes d'inflation et d'autre part, en termes de rendement pour les fonds mixtes. Le point vert dans le graphique ci-dessous montre à quel point ces moments sont rares. Les actions mondiales et les obligations mondiales ont chuté respectivement de 15 % et de 12 % en dollars depuis le début de l'année (photo prise jusqu'au 03-06-2022).

You are here: a historically challenging start to year

Source: article de John Authers, 03.06.2022: ‘ESG is alive and well. https://www.bloomberg.com/opinion/articles/2022-06-03/esg-investing-is-alive-and-well-just-call-it-protectionism

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