Notre positionnement dans les fonds essentiels

Actions

Nous avions réduit notre poids en actions. Les craintes d'une récession économique sont toujours fortes et rien ne garantit que nous éviterons une récession des bénéfices des entreprises. Dans le même temps, la hausse des cours boursiers a de nouveau rendu le marché des actions plus cher. Par conséquent, dans le contexte de ce qui a été écrit ci-dessus, à la fin du mois d'août, nous avons procédé à une deuxième réduction.

Nous préférons donc clairement un positionnement plus défensif. Non seulement au travers de la réduction du poids des actions, mais aussi au sein même des actions, nous préférons, par exemple, investir une partie du portefeuille dans la thématique du vieillissement. Nous restons cependant confiants dans une partie plus dynamique qui devrait continuer à offrir des perspectives de croissance des résultats et que l'on retrouve dans nos thématiques des nouvelles technologies (New Tech), de nouvelle finance (New Finance) ou de sécurité avec un focus sur le sous-thème de la cybersécurité. Les énergies renouvelables représentent toujours une part importante de nos positions et bénéficient actuellement du déblocage du dossier climatique aux États-Unis et de la recherche de sources d'énergie alternatives pour réduire notre dépendance vis-à-vis de fournisseurs de gaz peu fiables.

Les marchés asiatiques deviennent plus attractifs. Le poids du Japon est à son niveau neutre tandis que nous avons ajouté 1 % à l’allocation sur la Chine. La Chine est l'un des rares pays où la politique monétaire est plus favorable. La reprise économique semble s'accélérer et se concentre désormais davantage sur l'économie interne. La récession économique attendue en Europe et aux États-Unis aura sans aucun doute des conséquences. Dès lors, l'investissement de 1 % en Chine vise également les entreprises qui concentrent leurs activités sur l'économie nationale et peuvent ainsi largement éviter les problèmes internationaux.

Obligations

Moins d'actions signifie également plus d'exposition à la partie génératrice d'intérêts du portefeuille. Au sein du portefeuille obligataire, nous maintenons notre allocation relativement importante aux emprunts d'État de qualité (noyau dur européen, emprunts d'État américains) et notre sous-pondération dans les obligations d'entreprises, plus vulnérables en cas de récession économique.

La position de trésorerie a été portée fin août et servira de réservoir pour saisir de nouvelles opportunités, qui émergeront sans doute dans les semaines à venir.

Au sein des obligations d'État, nous avons pris des profits sur les obligations indexées sur l'inflation (positions en Allemagne, en France, en Espagne et en Italie). En raison des tensions accrues sur les marchés de l'énergie, les anticipations d'inflation de ces obligations ont de nouveau été davantage intégrées dans les cours.

Devises

Nous avons toujours un portefeuille très diversifié en termes d'exposition aux devises. Malgré son niveau déjà plus faible, l'euro pourrait continuer à souffrir de la proximité du conflit russo-ukrainien et des prix élevés de l'énergie, notamment du gaz. Notre allocation relativement importante au dollar américain se justifie également par son statut de valeur refuge en période d'incertitude.

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