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La banque centrale des États-Unis au centre des débats
5 septembre 2025
Auteur: Vincent Coppée, gestionnaire de fonds chez Argenta Asset Management

Les bourses ont poursuivi leur progression en août, un mois qui s’est révélé assez calme sur les marchés. La même chose peut être constatée au niveau des obligations, les taux d’intérêt à court et long terme ayant peu évolué en général. Pourtant, au pays de Trump, il ne se passe pas une semaine sans nouvelles sensationnelles. Et cette fois-ci, c’est la banque centrale américaine, la FED, qui s’est retrouvée sous le feu des projecteurs. Le débat fait rage sur son indépendance future, ce qui peut avoir des conséquences à long terme, tant sur les marchés obligataires que sur les marchés d’actions et sur la devise américaine
Que s’est-il passé dans le monde ?
Comment les marchés financiers ont-ils réagi ?
L’indice des actions mondiales a quant à lui tout juste effacé des pertes depuis le début de l’année.

Quelles sont les implications pour les fonds essentiels ?
- Tous ces nouveaux combiné à une bonne saison des résultats d’entreprises, ce scénario est relativement favorable aux actions. Nous adoptons à présent un positionnement neutre sur les actions (auparavant légèrement sous-pondéré).
- Les obligations sont à présent légèrement sous-pondérées, mais avec une durée moyenne plus élevée. Cela permet d’équilibrer les risques dans nos portefeuilles en cas de ralentissement plus prononcé de la croissance, alors que l’inflation reste actuellement sous contrôle.
Au sein des actions
- Au sein des actions, la position sur les États-Unis a été augmentée vers un poids neutre. Cette hausse a été effectuée par l'inclusion de valeurs de plus petite capitalisation. Ces dernières affichent en effet des valorisations relativement attractives sur le marché américain et sont plus généralement tournées vers le marché intérieur. Les prévisions de croissance des bénéfices de ces entreprises ont été revues à la hausse, et les espoirs de baisse des taux d'intérêt offrent un soutien supplémentaire.
- La position en actions chinoises a également été renforcée. La Chine dans son ensemble reste une position encore limitée, mais sa valorisation reste relativement attrayante. Les récentes avancées technologiques du pays ne peuvent être ignorées, tandis que la consommation intérieure se redresse progressivement.
Au sein des obligations
- Au sein du compartiment obligataire européen, la sensibilité aux taux d'intérêt a été relevée en profitant de la hausse des taux d'intérêt à long terme. L'inflation semble actuellement maîtrisée et la croissance économique pourrait encore ralentir, voire stagner. En théorie, la BCE dispose d'une marge de manœuvre supplémentaire pour abaisser encore ses taux d'intérêt, même si les marchés ne s'y attendent pas pour le moment.
- Les obligations françaises à long terme ont également été renforcées. Elles ont longtemps été évitées dans le portefeuille en raison d'une compensation insuffisante du risque politique, et les obligations d'État espagnoles et italiennes leur étaient préférées. La hausse des taux d'intérêt à long terme français et la nouvelle prise en compte de l'incertitude politique par le marché créent un point d'entrée potentiellement intéressant. Toutefois, la position globale reste relativement modeste par rapport aux autres pays européens.
- Les obligations européennes à haut rendement ont été allégées. Il s'agit d'obligations à haut risque dont les différentiels de taux d'intérêt ont historiquement atteint des niveaux très bas. Le rendement additionnel pour ce risque supplémentaire par rapport à une obligation d'État est donc devenu moins attractif.
Conclusion
- Les dernières données économiques montrent une image relativement équilibrée des risques. La croissance ralentit légèrement mais ne donne pas de signal d’une récession imminente. L’inflation rebondit légèrement aux États-Unis mais sans surchauffe, tandis qu’elle reste basse en Europe. Les résultats des entreprises évoluent favorablement, avec une diversification au-delà du seul secteur technologique.
- Ce contexte justifie un positionnement neutre en actions. Il est complété par une allocation en obligations avec une durée relativement longue, et dont la qualité de crédit a été renforcée. Cela nous permet d’équilibrer les risques dans un environnement qui reste changeant.
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